Interpro, un courrier qui dérange
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1527 - 13/09/2018
Vous avez peut-être entendu parler, cet été d’une “campagne d’information” des CPAM à l’attention des médecins généralistes concernant les prescriptions d’actes de masso-kinésithérapie. Cette campagne “met en avant le delta financier généré entre une prescription limitée à une articulation et celle concernant plusieurs zones, amenant une cotation en AMS 9.5 en lieu et place du 7.5. Il en va de même pour les rééducations à la marche, avec une priorisation de type de prescription amenant une cotation en AMK 6 au détriment des AMS 9.5, voire AMK 8 au détriment du maintien de l’autonomie des patients fragiles. Cette façon d’agir, qui sous-entend que les kinésithérapeutes seraient nantis par des cotations trop favorables et que les médecins seraient chargés de rectifier ce dysfonctionnement en ramenant le curseur vers le bas, est inadmissible”, a déclaré le président de la FFMKR, Daniel Paguessorhaye. “De telles communications ne visent qu’à tirer encore plus vers le bas les revenus des kinésithérapeutes et à semer le trouble dans les relations interprofessionnelles, en faisant fi de la qualité des soins au profit d’une maîtrise comptable.”
La FFMKR a adressé un courrier aux syndicats des médecins généralistes, “pour les inviter à travailler avec nous dans l’optique d’améliorer notre coopération et la coordination des soins au sein des équipes de soins primaires, dans l’intérêt de nos patients”, explique Daniel Paguessorhaye. Fin août, ce courrier demeurait sans réponse. “Nous espérons avoir des nouvelles en ce temps de rentrée. En tout cas, nous sommes prêts à travailler avec eux !”