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Martin Hirsch rêve d'une AP-HP plus attractive pour les professionnels

Sophie Conrard
- 22 janvier 2019

Lors de ses vœux, le 17 janvier, le directeur général de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a déclaré qu'il souhaitait "amplifier" la politique d'attractivité de l'institution pour les professionnels.



Cela passera notamment par "une attention aux conditions de travail, une priorité donnée à la formation et une évolution des pratiques managériales", a-t-il énuméré.

Martin Hirsch a annoncé qu'une partie des crédits de formation seraient utilisés pour rémunérer les professionnels qui encadrent des étudiants dans le cadre des formations paramédicales. "Être tuteur est une responsabilité importante. Il s'agit d'une condition pour que l'AP-HP soit attractive et il n'est pas normal que nous ne reconnaissions pas l'encadrement des stagiaires, qui est également une fonction d'enseignement", a-t-il argumenté. Cette nouvelle pratique concernera d'abord l'encadrement à la formation des métiers du bloc (infirmier anesthésistes et infirmiers de bloc opératoire), des kinésithérapeutes et des manipulateurs radio, ce qui s'inscrit comme la "suite logique des plans mis en place pour ces métiers en tension". Cela représente environ 3 000 professionnels. Puis "nous travaillerons rapidement à l'extension, voire à la généralisation d'un dispositif de cette nature", a conclu Martin Hirsch.

Sur le sujet du remplacement des congés maternité, le directeur général de l'AP-HP a annoncé le renforcement des équipes de suppléances "avec un accompagnement institutionnel". Il s'agit de "faire en sorte qu'il n'y ait plus, dans la même équipe, 2 congés maternité simultanés (ou plus) sans remplacement". On en saura plus d'ici la fin du premier semestre sur les règles de remplacement et le montant précis qui sera consacré à cette mesure.

Pour le président de la commission médicale d'établissement (CME), le Pr Noël Garabédian, "il faut que l'AP-HP reste le Graal" et que "cela reste l'institution où l'on a envie de travailler". "Il faut arrêter les Cassandre" car "c'est une institution merveilleuse" dans laquelle "on a des moyens pour travailler", a-t-il assuré.

À ce sujet, il a appelé à "améliorer les carrières" des praticiens en faisant preuve "d'un peu d'imagination" et à augmenter les rémunérations en début de carrière pour les professionnels médicaux et paramédicaux, rémunérations qui ne sont actuellement  "pas à la hauteur d'un pays aussi développé que le nôtre" et suscite une forme de "concurrence salariale inégale du secteur privé".

(avec APM news)

© D.R.

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