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Franck Adrian :
À la tête d'une équipe expérimentée, alliant des profils divers, au service de tous les kinésithérapeutes bretons

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1581 - 11/02/2021

En février et mars, en amont des élections aux URPS qui se dérouleront début avril [1], nous vous proposons une série d'interviews pour découvrir les candidats proposés par la FFMKR. Aujourd'hui, Franck Adrian, tête de liste pour la région Bretagne.



Kiné actualité : Pouvez-vous vous présenter et nous dire pourquoi vous êtes candidat ?

Franck Adrian : Kinésithérapeute (j’ai obtenu mon DE en 1997) et ostéopathe, j’exerce aujourd’hui dans un cabinet à Vannes. Auparavant, différentes expériences m’ont montré un large panel de types d’activités.

Étant en contact avec de nombreux confrères, j’ai vécu et observé la dégradation de nos conditions d’exercice, avec parfois l’épuisement jusqu’auquel nous allons pour garder notre niveau de vie, sans pour autant réussir à répondre au besoin de soins. Je suis passé d’observateur à acteur syndical au moment de la signature de l’avenant 5. C’est en échangeant avec des confrères de la Fédération, notamment en Bretagne, que j’ai eu la possibilité de m’investir localement au sein d’un syndicat représentatif, en devenant président de la FFMKR 56.

La force de notre liste pour ces élections, c’est qu’elle est construite autour d’une équipe expérimentée, paritaire, diverse en termes d’âges, d’expériences ou de lieux d’exercice, et qu’elle présente une richesse et un dynamisme qui donnent envie de s’engager pour la kinésithérapie et les kinésithérapeutes bretons.

Selon vous, quel rôle joue une URPS ?
Elle doit contribuer à l’organisation de l’offre de soins régionale, en soutenant les professionnels de terrain et en portant leurs problématiques auprès des institutions locales. Durant la crise sanitaire, elle a fourni des informations et un soutien, elle a référencé les kinésithérapeutes qui pouvaient assurer des soins urgents dans la région, distribué des masques FFP2, etc. Elle est là aussi pour accompagner les professionnels dans leur projet de coordination. Je suis moi-même en pleine réflexion pour faire évoluer ma pratique en ce sens. Grâce à l’URPS, j’ai eu accès à des informations et je sais qu’un accompagnement est possible par son expertise, sa connaissance et les outils mis en place.

Quelles sont les problématiques spécifiques à votre région, et les solutions proposées par la liste FFMKR en Bretagne ?
Avec mes colistiers, notre répartition sur l’ensemble du territoire breton nous permettra de faire émerger les problématiques locales et d’y répondre au plus près des besoins du terrain. Notre rôle sera aussi de représenter et promouvoir la diversité de notre activité libérale au côté des URPS des autres professions de santé, face aux instances (ARS, collectivités territoriales).

Nous avons très peu de zones sur-dotées, plutôt des zones sous- et très sous-dotées, avec des kinésithérapeutes qui ne sollicitent pas les aides à l’installation disponibles. Il est illusoire de croire qu’on peut régler le problème uniquement avec des mesures propres à notre profession. Mais nous devons soutenir les confrères qui y exercent en améliorant leurs conditions d’exercice avec des outils numériques, la plateforme régionale de gardes kinésithérapiques notamment.

L’accès aux soins doit être aussi amélioré dans les îles et à domicile. Par endroit, c'est un casse-tête !

Nous pouvons aussi réfléchir à des façons d’inciter nos confrères à s’emparer de la prévention et du sport santé, ou encore conduire des expérimentations de prise en charge coordonnée proposées par des kinésithérapeutes. Les chantiers sont multiples et passionnants.

[1] Retrouvez toutes les infos sur le calendrier des élections, le programme de la FFMKR et les candidats sur www.urps2021.ffmkr.org

© D.R.

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