Les députés ont voté hier, à l'unanimité, l'abrogation de la réforme du seuil de TVA qui était prévue cette année.

Ce projet de réforme avait provoqué un tollé chez les professionnels libéraux, en particulier dans le domaine de la santé. Le plafond de franchise de TVA devait passer de 41 250 € à 27 500 €. Des milliers de kinésithérapeutes titulaires percevant des redevances d’assistanat ou de collaboration risquaient donc d'y être assujettis brutalement. D'après une enquête réalisée en février dernier, la FFMKR estime qu'environ 15 000 kinésithérapeutes étaient concernés.

Grâce au vote d'hier soir, retour aux anciens plafonds de TVA : 41 250 € pour le seuil de déclenchement (année en cours), et 37 500 € pour l’année civile précédente. En outre, "le texte adopté par les députés prévoit la rétroactivité de ces mesures : autrement dit, votre exercice fiscal ne sera pas impacté par la baisse du plafond de franchise de TVA initialement prévue", précise la FFMKR, qui s'est "mobilisée sans relâche" pour faire tomber ce projet de réforme.

Seule ombre au tableau : la ministre déléguée chargée du Commerce, de l'Artisanat, des PME et de l'Économie sociale et solidaire, Véronique Louwagie, estime que cette réforme de la TVA est nécessaire et appelle les parlementaires à rouvrir les débats dans le cadre des discussions sur le budget 2026.