Et maintenant ?

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1683 - 09/10/2025
Massivement mobilisés depuis cet été, les pharmaciens ont obtenu un sursis sur les baisses de remises qui leur sont accordées sur les médicaments génériques. Le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, a suspendu la mesure et demandé à l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) de réfléchir à de nouvelles propositions qui pourraient être faites à la profession. En outre, les 900 officines jugées en difficulté, situées dans des territoires ruraux manquant de médecins généralistes, feront l’objet d’un accompagnement prioritaire avec des aides financières et le développement de missions de soins de proximité. Et les kinésithérapeutes ? Toujours rien. Pourtant, ils sont mobilisés aussi depuis 3 mois, comme ce n’était pas arrivé depuis très longtemps (lire p. 10-11). Peut-être n’y vont-ils pas assez fort ? En France, ceux qui obtiennent ce qu’ils veulent sont généralement ceux qui ont le plus grand pouvoir de nuisance : dockers, cheminots, conducteurs de métro, contrôleurs aériens…
L’Igas a également été missionnée, par le précédent Premier ministre, pour proposer des pistes de régulation budgétaire permettant de redresser la trajectoire de l’Ondam. Il s’agit notamment d’améliorer la pertinence des soins. Les prescriptions d’actes de biologie, radiologie, kinésithérapie et de produits de santé sont passées au crible. C’est dans ce cadre que la FFMKR a été auditionnée, le 23 septembre, forte d’une enquête sur les prescriptions de soins de kinésithérapie effectuées par les médecins généralistes (lire p. 12-13). Les résultats sont très intéressants.