Le CNOMK a ajouté 3 pratiques dans son tableau des pratiques illusoires, déconseillées aux kinésithérapeutes. Il s'agit du boîtier healy, de la méthode Niromathé et de la méthode Tomatis.

"Le boitier healy est présenté et vendu comme étant un appareil de biorésonance. Il fait appel à des fréquences qui stimulent des parties précises du corps et qui sont déterminées individuellement, ayant ainsi pour but de contribuer à rétablir la tension de la membrane cellulaire à son niveau naturel. Son usage est aujourd’hui surtout présenté comme un outil de bien-être et d’harmonisation énergétique, relevant davantage de l’approche alternative ou quantique", argumente le CNOMK.

La méthode Niromathé "repose sur la stimulation vibratoire de points cutanés spécifiques pour soulager les douleurs musculo-articulaires. Cette stimulation enverrait un signal au système nerveux qui permettrait de lever des spasmes ou blocages réflexes, afin de soulager des douleurs aiguës ou chroniques".

Développée par le D^r Alfred Tomatis, la méthode qui porte son nom "reposerait sur un programme de stimulation neurosensorielle qui améliorerait les fonctions motrices, émotionnelles et cognitives grâce à la musique et au langage écouté par l’intermédiaire d’appareils électroniques audiomonitorés. Il s’agirait de stimuler l’oreille interne en exposant l’individu à des fréquences particulières".

Ces 3 techniques "ont été auto-inspirées par leurs inventeurs", note l'Ordre, et ne reposent sur aucune validation scientifique. Par ailleurs, les promoteurs de la méthode Niromathé "utilisent le concept d’autoguérison". La méthode Tomatis est en outre "proposée à prix onéreux" et à grand renfort de "visibilité influente sur internet", insiste l'Ordre, qui cite 2 avis critiques de la HAS en 2012 et de l’Académie nationale de médecine en 1989.

Pourquoi ce tableau ?

Le "Tableau des techniques illusoires signalées au Conseil national  de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes" recense une petite trentaine de techniques que le CNOMK ne cautionne pas. "Les kinésithérapeutes ne sont pas autorisés à s’en prévaloir, leur utilisation n’est pas autorisée par l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes dans la prise en charge  des patients. Elles ont soit fait l’objet d’un rapport par une instance scientifique ou d’une autorité publique, soit d’une décision prononcée  par une chambre disciplinaire qui en ont reconnu  le caractère illusoire ou susceptible de l’être." Elles sont classées selon un code couleur : jaune, orange ou rouge.