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Syndicats : un rendez-vous encourageant au ministère de la Santé

De gauche à droite : François Randazzo, président d'Alizé, Léa Nezet, première vice-présidente de la Fnek, Lucas Chauvel, président de la Fnek, Guillaume Rall, président d'Alizé, et Sébastien Guérard, président de la FFMKR. ©DR

Sophie CONRARD
- 19 novembre 2025

Les 3 syndicats représentatifs de la profession (FFMKR, SNMKR, Alizé) et la Fnek, représentant les étudiants en kinésithérapie, ont été reçus hier par Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles, de l'Autonomie et des Personnes handicapées.



Pour la première fois depuis longtemps, elle a donné des signes encourageants pour l'avenir des kinésithérapeutes. "Stéphanie Rist est une ministre engagée auprès de la profession. Elle connaît parfaitement les enjeux de la kinésithérapie et a exprimé sa volonté de renouer la confiance avec les kinés libéraux en faisant avancer ces dossiers", raconte Sébastien Guérard, président de la FFMKR. Cette rencontre était "très attendue, après des mois de mobilisation et de négociations, dans un contexte de forte tension pour la profession".

D'abord, "nous avons exprimé la colère des kinésithérapeutes. Depuis le déclenchement du comité d’alerte et le report des revalorisations qui nous étaient dues, la FFMKR n’a eu de cesse de multiplier les échanges : Élysée, Matignon, Ministère de la Santé, Bercy, Cnam… sans obtenir aucune réponse, aucun signal positif de la part des pouvoirs publics. Nous sommes à bout", insiste le président de la FFMKR. "Il est urgent d'agir pour notre pouvoir d'achat, qui a chuté de près de 20 % en 10 ans."

La première chose que demandent les syndicats est "que les revalorisations prévues en 2026 soient sécurisées par un avenant technique signé avec l’assurance maladie, ou par un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS)", explique Sébastien Guérard. Ensuite, ils attendent que le rôle des kinésithérapeutes dans le système de santé soit mieux reconnu. Cela passerait par différentes "solutions simples et immédiates : accès direct simplifié et généralisé, intégration des kinés dans les rendez-vous de prévention, mise à jour de la liste des produits que nous pouvons prescrire (dont les antalgiques et les anti-inflammatoires), nous donner la possibilité de prescrire de l’activité physique adaptée", énumère-t-il.

Ce rendez-vous a par ailleurs permis d'évoquer la situation des kinésithérapeutes libéraux en Ehpad. "Le sous-financement de ces établissement fragilise notre présence alors que les besoins des résidents n’ont jamais été aussi importants. Des mesures de soutien doivent être engagées."

Les étudiants aussi ont besoin de mesures concrètes, en particulier sur les frais d’inscription et la reconnaissance de leur cursus. Stéphanie Rist a été attentives à leurs demandes.
Pour la première fois depuis longtemps, Stéphanie Rist s'est montrée compréhensive et s'est engagée à faire bouger les lignes sur plusieurs de ces sujets. "Les prochains jours seront déterminants. Cette fin d’année 2025 sera décisive pour l’avenir de la profession. Nous attendons maintenant que ses mots se transforment en actes", souligne Sébastien Guérard.

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