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Faites-vous connaître

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1420 - 22/10/2015

L’échange est toujours fructueux. Prendre le temps de la rencontre et d’écouter l’autre pour savoir ce qu’il propose n’est jamais vain. Que ce soit dans le cadre d’un congrès scientifique, comme les deux masseurs-kinésithérapeutes qui ont animé un atelier pratique sur la prise en charge kinésithérapique des TMS et des rachialgies (lire p. 9), dans le cadre des URPS, comme bon nombre de vos représentants s’efforcent de le faire depuis cinq ans (lire p. 10) ou tout simplement lors d’échanges informels (ou pas, d’ailleurs) avec d’autres professionnels de santé dans le cadre du suivi d’un patient.

Récemment, j’ai été invitée à la présentation d’un appareil de radiologie dans un hôpital parisien, qui représente une petite révolution dans la prise en charge des pathologies de la colonne vertébrale (lire p. 13). Lors de la conférence de presse, étaient présents des chirurgiens et une radiologue. Logiquement, les patients dont on nous a exposé les cas ont été orientés vers une chirurgie. Souvent, lorsque bon nombre d’entre eux arrivent à l’hôpital, c’est parce que leur pathologie est à un stade avancé et qu’ils ont besoin d’une intervention. Mais je suis convaincue que certains auraient pu être “sauvés” par un masseur-kinésithérapeute libéral [1].

S’il y avait eu un masseur-kinésithérapeute dans la salle ce jour-là, ou si les chirurgiens (dont je ne mets pas en cause les compétences, ni le jugement !) avaient le réflexe et l’habitude d’évoquer certains cas avec un masseur-kinésithérapeute, peut-être certains patients auraient-ils évité une opération.

C’est pourquoi je suis intimement persuadée que vous avez tout à gagner à faire connaître vos compétences et vos techniques. N’ayez pas “peur” du médecin ou de la frontière entre ville et hôpital ! Bien des gens sont ouverts et ne discutent pas qu’avec des praticiens qui comptent le même nombre d’années d’études qu’eux ! Je sais que souvent, vous courez après le temps. Mais cela vaut parfois la peine de “perdre” quelques minutes à discuter. Vous pourriez gagner beaucoup.

[1] Ce n’est que mon sentiment et je ne suis pas professionnelle de santé, mais à force de vous côtoyer, j’ai développé une certaine sensibilité aux sujets qui vous concernent...

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