Se former, s'informer, s'entourer...

Instant détourné...

Aude Quesnot
Kinésithér Scient 2013,0544:01 - 10/06/2013

En ce mi-mai, certes un peu frileux, je m’orientais initialement vers un éditorial axé sur les actualités de ce début d’année 2013. Mes pensées, printanières, oscillaient entre :

– la création en novembre 2012 du Collège de la masso-kinésithérapie ;

– l’arrivée de deux nouveaux référentiels validés par la HAS le 6 mars dernier : le premier porte sur la rééducation des cervicalgies non spécifiques sans atteinte neurologique (de 1 à 15 séances), et le second sur la rééducation après fracture de l’extrémité distale des deux os de l’avant-bras (de 1 à 25 séances) ;

– le Catalogue spécifique des actes de rééducation et de réadaptation (CSARR) qui détrône le Catalogue des actes de rééducation et de réadaptation (CDARR). La mise en place du CSARR est obligatoire au 1er juillet 2013 pour les professionnels médicaux et paramédicaux des services de soins de suite et de rééducation ;

– l’impulsion de l’Agence régionale de santé pour former des référents à la prévention des « troubles musculo-squelettiques » dans les établissements de santé ;

– les échanges et les négociations sur la réforme des études des masseurs-kinésithérapeutes et la réflexion débutante sur un accès direct aux actes de masso-kinésithérapie ;

– et, à titre plus surprenant, la radiation possible du Conseil de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, des cadres de santé de profession initiale masseur-kinésithérapeute, s'ils le souhaitent.

Pourtant concentrée à mon bureau, mon regard fut attiré quelques instants par le vert doux des jeunes feuilles des marronniers situés sous les fenêtres des locaux de la rédaction. Suite à cet instant léger, mon attention se porta alors sur deux livres rangés dans la bibliothèque face au bureau. Je me levais pour feuilleter ces deux très beaux ouvrages, l’un intitulé « Encyclopaedia Anatomica » et l’autre « Carnet de dessins : la main ».

Quel bonheur de contempler ces reproductions en cire de l’anatomie humaine, quel plaisir de percevoir le mouvement et la fonction au travers de ces esquisses de main.

Hier, encore, grâce à une application sur mon smartphone, je montrais à un patient l’anatomie de sa hanche et du tendon qui le faisait souffrir. Ce moment d’échange, de questions, d’explications était un moment précieux, partagé entre deux personnes qui s’allient pour un même objectif. « Heureusement », ce moment d’échange était inclus dans le projet qualité « le patient : coacteur de sa prise en charge » !

Excellente lecture.

© D.R.


Tous les articles
Nous vous suggérons aussi...