«Le coeur vivant de la kinésithérapie»

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1684 - 23/10/2025
Une fois n’est pas coutume, j’ai envie de laisser la parole à quelqu’un d’autre : “Le toucher est l’outil de diagnostic et de traitement initial et fondamental du kinésithérapeute. Dès le premier contact, la main du praticien permet une évaluation palpatoire fine et immédiate des tissus. Il renseigne sur la texture de la peau, la température des tissus, la présence de tensions musculaires, d’adhérences ou d’œdème. Mais aussi, il établit un contact humain essentiel. Il permet d’instaurer un climat de confiance, qui facilitera l’adhésion du patient au traitement”, expliquait Gil Amsellem, masseur-kinésithérapeute et spécialiste du sujet, lors d’une conférence sur l’importance du massage en kinésithérapie, au salon Rééduca, le 9 octobre.
Le massage est une forme de toucher. N’en déplaise à ceux qui l’ont délaissé, “il est une composante essentielle de la kinésithérapie contemporaine. Il ne se limite pas à une simple application de techniques manuelles, mais s’appuie sur une compréhension approfondie de l’anatomie et la physiologie pour produire des effets thérapeutiques scientifiquement prouvés, tout en intégrant une dimension relationnelle et émotionnelle essentielle au bien-être du patient. Il est le cœur vivant de la kinésithérapie”, insistait Gil Amsellem.
Certes, “c’est un geste qui demande du temps, il faut être patient”. Mais vous l’aurez compris : dans ces colonnes, nous mettrons toujours en avant le massage, le toucher, les qualités humaines du kinésithérapeute, plutôt que le hands off systématique qu’affectionnent certains praticiens.