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Ostéopathie : le stress monte

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1406 - 28/05/2015

Imaginez le stress des quarante écoles d’ostéopathie qui doivent préparer la rentrée de septembre sans savoir si elles obtiendront l’agrément pour continuer à dispenser leur formation… La nouvelle tombera le 30 juin. Et que dire des étudiants inscrits depuis un an, ou deux, ou trois, et qui ne savent pas s’ils pourront poursuivre leur cursus dans la même école l’an prochain ? Une école qu’ils avaient choisie pour ses spécificités. On leur a bien prévu une petite place dans les établissements qui seront agréés, ce qui leur garantit de ne pas rester sur le carreau. Mais leur nouvelle affectation leur plaira-t-elle ?

Officiellement, aucune consigne n’a été donnée aux membres de la commission chargée d’éplucher les dossiers (près de mille pages à chaque fois…) pour diminuer le nombre d’écoles. Pourtant, on sait bien que le nombre d’ostéopathes qui sortent chaque année sur le marché est trop important. Ceux qui mangent de la vache enragée ou sont contraints de glisser la clé sous la porte au bout de quelques années ne sont pas tous de mauvais praticiens… J’ai hâte de savoir combien il restera d’écoles à l’issue de la procédure – et surtout, combien seront réservées aux professionnels de santé.

J’attends aussi de voir, une fois la réforme mise en place, combien de masseurs-kinésithérapeutes auront le courage de mettre entre parenthèses leur cabinet pour se lancer dans une formation en ostéopathie devenue significativement plus longue et plus coûteuse. Pas simple… La réforme de la formation en ostéopathie est un tournant pour votre profession. Inutile de dramatiser : ce n’est pas forcément la fin du monde. Mais c’est la fin d’une époque, que nous avons choisi d’évoquer longuement dans notre dossier de la semaine (p. 40 à 49). Bonne lecture !

© D.R.

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