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V I E C O N V E N T I O N N E L L E

lesconditionsserait tropdescriptives”, entraînant

unesurenchèred’actes. “Nousnevoulonspasque

cettenouvelleNGAPdeviennesourced’erreurs

etqu’ellesoitutiliséepour réclamerdes indusaux

kinésithérapeutes”, insistait alorsLudwigSerre,qui

appréhendait “unesurchargeadministrative invi-

vablepour lespraticiens,d’autantplusqu’ilsn’en

tirentpasderevenusnid’améliorationde leurspra-

tiques”.LaFédérationsouhaitait aussique laNGAP

soit centréesur lepatient et lespathologies, et exclue

toutecodificationd’actesbaséssurdes techniques

appliquées,des formationsprofessionnellescom-

plémentairesouencore lafinalitéde l’actesouspeine

que leskinésithérapeutesperdent leur librechoix

quant à leurs techniques.

“Leproblèmec’estque lacotationest aujourd’hui

dans laprescriptiondumédecinqui, généralement,

neconnaîtpasnotremétier.C’estdoncsouventmal

décrit et sous-coté, cequi se traduitpotentiellement

pardes indus”, expliqueYannChapotton,pourqui

“lemodèle idéal serait celuidesorthophonistes,dans

lequel lebilandétermine larééducationetdonc la

cotation,qui serait sansdouteplusadaptée !”.Pour

LudwigSerre, “il existeaujourd’huiunesous-évalua-

tionéconomiquedecertainsactes :ni le temps,ni le

matériel,ni l’intérêt entermesdesantépublique,ni

l’engagementhumainnesontprisenconsidération

danscertainessituations. Il faudraitdoncdéterminer

s’il seraitplutôt souhaitablededisposerd’unmodèle

de tarificationbasésur lecoût réelde l’acte(coût

matériel, intellectuel ethumain),d’unmodèleà tarif

uniqueousi l’ons’inscritdansunmodèlehybride

amalgamant les2précédents.Cettequestiondépasse

lasimpledemande légitimed’une justerevalorisa-

tion, elle induitdenombreusesréalités tellesque la

garantiederépondreà lademanderéelledesoins, la

problématiquedesexercicesspécifiques, etc.”

tionnels,notamment le faitque touteréformedoit

conduireàunusagesimpleetprésentantpeude

risquesenmatièred’interprétation”, rappelleLudwig

Serre, anciensecrétairegénéral à lavieconvention-

nellede laFFMKR,qui asuivi lespremièresréunions

de travail.

Pour résumer, “l’Uncamsouhaiteunenomenclature

traçante,qui luipermettraitdesavoirprécisément

qui faitquoi et àquoi sert l’argent, caraujourd’hui

unemêmecotationcouvreplusieursactes.Cen’est

pasgérablepourelle, carellenesaitpasquellepatho-

logieest traitée,ni encombiendeséances.Cela lui

permettraitdoncdedistinguer lespathologiessous

référentiel etdes’assurerqu’ilssontbienrespectés.

Cette traçabilitéest également intéressantepour

ellecarcela luipermettrad’identifier lesactesqui

concentrent leplusdedépenseset ainsid’orienter

leséventuellesrevalorisations tarifaires.C’est ce

qui arrivéavec lesavenants5et6qui ont vu l’aug-

mentationd’actes trèsspécifiques,notamment

enneurologie”, expliqueYannChapotton, vice-

présidentde laFédération.

Unenomenclaturedescriptive,mais pas trop

Laréécriturede lanomenclatureadébutéparcelle

de l’article1

er

duchapitreII,portant sur lesaffections

traumatologiqueset rhumatologiquesactuellement

cotéesenAMS7,5ou9,5.Lespremiers travaux

ont conduit l’Uncamàproposerplusieurscritères

cumulatifsdedescription: lanaturede lapatho-

logie, sa localisation, l’objectifde l’acte(curatif,

entretienouantalgique), ainsique les techniques

employées.L’UNSMKLaproposéuneméthode

encorepluscomplexe, avecdescotationss’appuyant

surdescritèresencoreplusnombreuxet

variés.La

FFMKRaaucontrairedéfendu lapréservationd’une

“nomenclaturesimple, etnonde typeusineàgazoù

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