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V I E C O N V E N T I O N N E L L E

Permettre l’ajout denouveaux actes

Laréuniondu14janvierdernierapermisaux

membresdugroupe techniquederevenirsur le

projetderéécriturede l’article1présentépar les

sociétéssavantes lorsde l’Observatoireconvention-

neldu26mars2019.Lanouvelleversioncompte

50actes, contre6actuellement : 11concernent le

rachis,suivantlalocalisationetlecontextechirurgical;

16lemembresupérieur, enfonctionde laprésence

d’unréférentiel,de la localisationet/ouducontexte

chirurgical ; 14lemembre inférieur, suivant les

mêmescritères, et9traitentd’autressituations (plus

de2membresatteints, rééducationdesdéviations

durachiset amputations).Unepropositiontrès

éloignéedecelleportéepar laFFMKR,qui avait sou-

tenu leprinciped’une identificationdesseulsactes

relevantdesréférentiels. “Nousallonsnousassurer

désormaisque l’ensembledespathologiessontbien

couvertes, afind’éviter touteerreurdecotationpos-

sible.Nousvoulonsqu’iln’yait aucunrisqued’avoir

2cotationsdifférentespourunmêmeacte. Ilne

doit yavoiraucundoutepossiblepourpréveniret

limiter touteprocédurederéclamationd’indus liée

àunedivergenced’interprétationentre laprescrip-

tionmédicaleet laNGAP”, expliqueThomasPrat,

enchargede lavieconventionnelleà laFédération

depuisnovembre2019.

Laréuniondu18marsapermisd’aborder la

réécrituredesarticles2et

suivants.Àl

’inversede

l’article1

er

, cesont lespartenairesconventionnels

qui sontdésormais forcesdeproposition.Lerésul-

tatde leurs travauxseraensuitesoumisauxsociétés

savantespourvalidation. “Cedevrait êtreplus facile”,

estimeThomasPrat,pourqui l’undesenjeuxmajeurs

estque“cetteNGAPsoit laplussimpled’utilisation

possibleafinque leskinésithérapeutespuissent s’en

emparersanspeine.”

Plutôtquedecoterdirectementunacteavecuncode

etune lettreclé, l’unedespistesenvisagéesserait

d’instaureruncheminement (parexemple : ortho-

pédie

membresupérieur

main

fracture, etc.)

quipermettraitdedéterminerde façonsûreune

cotationenquelquesclics. “Nousréfléchissonséga-

lement à la façondediminuer lenombredecodes

tarifairesenlesdissociantde lacodificationde l’acte,

cequipermettrait sansdoutede limiter lespro-

blèmesd’indus.Onpourrait aussi attribuerune lettre

cléparpathologieoupar thème(orthopédie,neuro-

logie…) correspondant aux12articlesexistants.”Tout

cequi seramodifié fera l’objetdediscussionsentre

lesreprésentantsde laCnametde laprofession, avec

des testsetdescotations“àblanc”pourvoirsi c’est

faisableoupas, et cequinevapas.LaFFMKRsouhaite

aussiquecetterefontepermette l’ajoutdenouveaux

actes :priseenchargedesvertigesparoxystiques

positionnelsbénins (VPPB),douleurchronique,

déformationscrâniennespositionnelles, etc.Une

idéeque laCnams’estdéclaréedisposéeàétudier“dès

lorsquedesrecommandationsde laHauteautorité

desanté(HAS)existent”.Danscecadre, à l’issuede

laréuniondu14janvier, laFédérationaadressépar

courrierunedemandeofficielleaudépartementdes

actesde laCnamafind’ajouterà laNGAPlapriseen

chargekinésithérapiquedesVPPBens’appuyant sur

lesrecommandationsde2017.Envain.

Ungros travail depédagogieen vue

“L’écriturecomplètede laNGAPet sonintégration

dans lessystèmes informatiquesde laCnametnos

logicielsmétiersvontprendredutemps, sansoublier

lesnégociations tarifairespoursonapplication. Il

reviendraalorsà l’assurancemaladieet auxsyndi-

catsd’effectuerunimportant travaildepédagogie

pourexpliquerauxkinésithérapeutes lesbénéfices

qu’ilspeuvent entirer,notamment si ellese traduit

parmoinsderéclamationsd’indus, souspeinede la

voirdélaissée”, expliqueThomasPrat,qui tablesur

“encore1ou2ansde travaux”.

JEAN-PIERRE GRUEST ET ALEXANDRA PICARD

autour d’un patient porteur d’une

pathologie. On voit ici une notion

nouvelle de suivi d’un patient, et plus

d’une pathologie. Ce qui correspond

déjàmieux à la vision biopsycho-

sociale recommandée, d’autant

plus que lemédico-social s’invitera

nécessairement et que la coopé-

ration ville-hôpital sera également

privilégiée.

J’ai conscience qu’un tel cham-

bardement des pratiques et des

consciences n’est pas encore prêt à

êtremis en place, et que des expéri-

mentations seront nécessaires à ces

nouveaux fonctionnements. Charge

à la profession d’être présente dans

ce dispositif et d’être assez perspi-

cace pour réussir ce projet qui est

dans lescartonsdepuisplusde12ans.”

Laurent Rousseau,

premier secrétaire général

de la FFMKR

“Avec l’actuelle NGAP, le principe du

soin est réduit à un acte technique.

Elle conforte le praticien dans un

rôle de technicien, dumoins dans la

façon de concevoir le traitement si

on la suit à la lettre. Or les préconi-

sations de l’Organisationmondiale

de la santé (OMS) nous orientent

davantage vers une prise en charge

globale de la personne, avec un

schéma correspondant aumodèle

biopsychosocial, qui reste lemodèle

de soin le plus complet et le plus

abouti. La NGAP ne correspond

en rien à ces recommandations

puisqu’elle privilégie l’inverse, à

savoir la pathologie et la localisation

des douleurs perçues, par exemple.

Modifier cela suppose de changer de

système, et ça commence à arriver

avec l’exercice coordonné. On pour-

rait ainsi imaginer que, dans le cadre

encore expérimental du paiement à

l’épisode de soin, plusieurs profes-

sionnels de santé interviendront

“NOTRE NGAP NE RÉPOND PAS

AUX RECOMMANDATIONS DE L’OMS”