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Il y a quelque chose de bon au royaume du Danemark

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1511 - 06/12/2017

Pardon à Shakespeare pour cet emprunt maladroit à Hamlet : j’avais besoin d’une entrée en matière. Parmi d’autres pays nordiques, le Danemark a été précurseur, dans les années 1990, en matière de chirurgie ambulatoire et de RAAC – réhabilitation améliorée après chirurgie. C’est pourquoi la ministre de la Santé a pris ce pays en exemple lorsqu’elle nous a fixé pour objectif le taux de 70 %, lors des derniers Entretiens de Bichat (lire notre dossier p. 14 à 19).

Le cap est donné. Maintenant, comment s’organise-t-on ? Qui fait quoi, et quand, autour du patient ?

Car c’est bien de lui qu’il s’agit, avant de parler économies pour la Sécu. Rentrer chez lui le soir même le bouscule dans ses habitudes : sa maison est peut-être un cadre plus rassurant et reposant que l’hôpital, avec en particulier la présence des proches, mais à condition qu’il soit prêt à devenir acteur de sa prise en charge, responsabilisé, et tout cela se joue avant l’intervention chirurgicale.

Du côté des professionnels de santé, il faudra revoir certaines habitudes de travail, la formation, mettre l’accent sur l’éducation thérapeutique, apprendre à communiquer avec les autres soignants impliqués (infirmière, chirurgien, personnel administratif, etc.). Cela existe déjà, de façon localisée. Mais ce n’est pas si simple à mettre en place, ne serait-ce que parce que la plupart des soignants ne savent pas dans le détail ce que font les autres corps de métier. “On ne réussira la RAAC que si on réussit l’éducation des professionnels de santé”, nous a dit un kinésithérapeute déjà très investi dans ce domaine. Je suis convaincue qu’il a raison.

© D.R.

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