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Comment soignera-t-on demain ?

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1586 - 22/04/2021



Imaginez un monde où on déciderait de la quantité de soins susceptibles d’être réalisés chaque année par les kinésithérapeutes, voire du nombre de kinésithérapeutes en exercice, en fonction d’une enveloppe dont le montant serait fixé a priori. Absurde, hein ?

Il serait plus logique de prévoir une stratégie en fonction de la demande de soins. Cela semble évident. Et pourtant ! Jamais celle-ci n’a été évaluée au niveau national. C’est l’ambition de la grande enquête en ligne qui va être lancée par la FFMKR, avec la collaboration d’une géographe spécialiste de l’accès aux soins (lire notre dossier p. 14 à 17). Vous serez sans doute sollicités pour y répondre, si vous le souhaitez. Le questionnaire sera bref mais précis (et anonyme). Les données recueillies seront analysées en vue des prochaines négociations conventionnelles, notamment pour demander une révision du zonage.

Après plus d’un an à vivre sous la pression imposée par la crise sanitaire, nous avons commencé à réfléchir à ce que recouvrent les mots “prendre soin”.

À toutes les dimensions du soin, en particulier celles qu’on néglige quand il s’agit de traiter les gens en urgence, à la chaîne, le plus vite possible, et quand nous vivons tous masqués, à bonne distance les uns des autres. Nous vous proposerons bientôt un dossier sur le sujet. En attendant, je vous invite à lire l’interview du philosophe Frédéric Worms (p. 8-9), qui réédite justement un livre dans lequel il invite à réfléchir à toutes ces questions. Car une fois la crise passée, il faudra bien recommencer à prendre soin les uns des autres, dans le domaine sanitaire comme dans la vie en général. En inventant, peut-être, de nouvelles manières de faire.

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