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Bronchiolite : médecins et kinésithérapeutes de ville sont prêts

©Cecilie_Arcurs

Sophie Conrard
- 14 novembre 2022

Des syndicats de médecins et kinésithérapeutes libéraux ont publié un communiqué pour demander au ministre de la Santé de les prendre en compte pour la prise en charge des enfants atteints de bronchiolite.



François Braun a activé le plan Orsan (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) la semaine dernière, pour faire face à la violente épidémie de bronchiolite et aux tensions dans les services de pédiatrie hospitaliers. Mais il ne semble pas compter sur la médecine de ville pour prendre en charge les cas qui ne nécessitent pas d'être hospitalisés.

"Nous appelons donc le ministre de la Santé à mobiliser le secteur libéral pour prendre en charge ces enfants en ambulatoire, dans le respect des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS)", insistent la CSMF et le SML, signataires de ce communiqué pour les médecins, et la FFMKR pour les kinésithérapeutes, "constatant qu'actuellement, certains passages aux urgences ne sont pas justifiés et pourraient être orientés vers la ville".

Les syndicats rappellent qu'en "écartant la pratique kinésithérapique de désencombrement bronchique", dans sa recommandation de 2019, la HAS a "semé le trouble, conduisant un grand nombre de médecins à ne plus prescrire de kinésithérapie. Or nous rappelons qu ele suivi et la surveillance réalisés par le kinésithérapeute sont recommandés par la HAS et doivent continuer d'être prescrits par les médecins généralistes", insistent-ils. Cela recouvre à la fois "l'évaluation et la surveillance de l'évolution de la bronchiolite, ainsi qu'une éducation des parents aux signes de dégradation ; la mise en place d'un traitement kinésithérapique adapté à la situation de l'enfant, notamment la désobstruction des voies aériennes supérieures, qui est nécessaire pour optimiser la respiration du nourrisson ; l'apprentissage et l'observance des actes de désobstruction nasale par l’entourage de l’enfant pour qu’ils soient efficaces et répétés ; enfin, l'évaluation et l'adaptation de l’environnement de vie de l'enfant : couchage, alimentation, température de la chambre, tabagisme passif notamment", énumèrent les syndicats dans le communiqué.

En somme, "le secteur libéral de ville est le premier rempart face à cette épidémie". Les médecins libéraux en organisant la prise en charge des soins non programmés, et les kinésithérapeutes organisés en réseaux bronchiolite "sont prêts et mobilisés pour assurer la permanence des soins en ville. Ils attendent désormais un signal fort et des moyens de la part du ministre de la Santé, pour encourager ces prises en charge dans le cadre du plan Orsan".

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